vendredi 4 novembre 2011

Tourisme à Montbéliard



















Le 4 novembre, nous faisons du tourisme (cela fait du bien à l'équipe qui passe d'un fou rire à l'autre).
L'usine Peugeot (les conditions de travail des 14'000 ouvriers) et son passé prestigieux.

Sainte-Ursanne (oui, ils voulaient absolument faire un crochet en Suisse), où un petit orchestre baroque répète le Stabat Mater de Pergolèse (quelle expérience musicale sur le mode européen!). Paul Schneider

jeudi 3 novembre 2011

La Cimade au travail à Montbéliard

Si dans l'article sur le centre socio-éducatif de la Grange la Dame (voir plus bas) nous demandons où est la place de l'Eglise, nous l'avons vue avec la Cimade au front de l'asile et de la précarité des migrants. L'antenne de Montbéliard conseille quotidiennement une quinzaine de personnes dans les dédales de l'administration et des lois, souvent dans des contextes rendus plus difficiles pour des questions de langue. L'Eglise institution la soutient de toutes ses forces...mais où sont les paroissiens qui s'engagent pour rajeunir l'équipe des bénévoles compétents? Et comment infléchir nos législations européennes transformant nos pays en "forteresse"?
Peut-être déjà en participant à un Cercle du silence (il est organisé mensuellement à Belfort)!
C'est une initiative franciscaine de 2007, reprise de façon oecuménique en France et en Suisse. vous trouvez des indications en cherchant "lecercledusilence" sur internet.


PS

Grange la Dame

Nous visitons ce grand centre socioéducatif créé en 1935. Au départ, une initiative protestante.
50 jeunes en internat. Dès 1990 aussi un service d'accueil de jour, puis un service d'action éducative en milieu ouvert (180 enfants), service de médiation et espace de rencontre parents-enfants; en 2009 est créée une maison pour jeunes enfants; dès l'année passée les Centres médico-psycho-pédagogiques de Sochaux et Belfort sont également inclus dans la structure. Le Directeur nous présente cette grande entreprise de la protection de l'enfance, son travail éthique (ne pas se substituer aux parents, donner aux jeunes une chance d'entrer dans la vie en adulte responsable), ses classes d'école et ateliers; elle emploie 140 salariés et a un budget de 6,5 Mio d'Euros.
Nous admirons ce travail exemplaire, repris actuellement dans le plus grand respect de la laïcité.
Notre équipe prend un bon moment de réflexion et pose maintenant ces questions:
- où est l'Eglise, l'aumônerie des jeunes et de l'équipe d'encadrement?
- où est l'éveil à la dimension spirituelle que la structure laïque ne peut plus donner?
- l'Eglise manquerait-elle de forces? où sont les priorités (au delà du "ça ne s'est jamais fait")?
Effectivement, nos Eglises en Europe ont tendance à se confiner dans un rôle d'attente ouverte (venez à nous si vous le désirez) au lieu de monter au front de l'évangélisation des jeunes.
Au nom de l'équipe (qui attend vos commentaires à ce sujet): PS

Gertrude se demande: "où suis-je?"



Quelle merveille!

Très émerveillée par ces sites historiques, ces monuments qui nous relatent l'histoire du protestantisme de l'Est de la France (Alsace-Moselle, Pays de Montbéliard), ouf que c'est beau!



Mais ce qui m'intéresse ici avant tout, ce sont les oeuvres sociales créées sur l'initiative de croyants, oeuvres qui perdurent grâce à des bénévoles que j'admire. Merci, Anne, Martine et les autres...



Il n'y a pas que le transfert de technologies, mais aussi celui des idées. Gertrude

Femmes d'ici et d'ailleurs




























Ce groupe de femmes en veut! Elles sont originaires du pays de Montbéliard, d'Algérie, Portugal, Italie, Vietnam et se rencontrent hebdomadairement pour discuter, se former dans beaucoup de domaines, se relaxer, bricoler, voyager, se préoccuper de violence domestique, organiser un congrès international (2001), participer à la caravane des femmes pour la paix de la CEVAA (2008)...


C'est une aventure qui dure, issue de la Mission Populaire de France et de ses Equipes Ouvrières Protestantes, mission urbaine dans l'industrie (à l'époque, Peugeot occupait 40'000 ouvriers, maintenant il y en a encore 15'000). On se souvient de Guy Bottinelli, de Robert et Nicole Olivier...


Autour d'un repas convivial, nous discutons à bâtons rompus, la "mayonnaise" prend, l'échange porte surtout sur l'intégration. On n'aime pas ce mot qui a une connotation (le contraire étant la désintégration); est-ce plutôt l'adaptation, s'enraciner, se greffer sur... Quelles sont nos peurs devant ce phénomène migratoire globalisé? Quels sont nos vécus? Et les renvois forcés, ne devrait-on pas plutôt obliger les gens formés ici à rentrer pour qu'ils construisent leur pays? Beaucoup d'avis, beaucoup de compréhension mutuelle, pas de solutions toutes prêtes...le débat a été discrètement suivi par un journaliste de l'Est Républicain.