jeudi 3 novembre 2011

en terre protestante



étonnante, cette devise qu'on trouve sur les frontons de mairie en France laïque (et ici sur les voitures).

Le pays de Montbéliard nous réserve beaucoup d'autres particularités dues à l'histoire.

mardi 1 novembre 2011

Quel bel automne!




19 degrés au doux soleil de l'arrière-automne, flamboyant de toutes ses couleurs.

Notre Gabonnaise - pas la plus frileuse de l'équipe - a juste posé son manteau pour se réchauffer au coin du feu, en gardant jacquette, coiffe et écharpe. PS

dimanche 30 octobre 2011

Dans le consistoire de Niederbronn-les-Bains, Alsace du Nord


































































quelques souvenirs marquants:

- la "photo de famille" du culte de la Réformation

- les enfants avec la pasteure Monique Giesselbrecht

- les forêts d'automne et nos visages colorés

- le Sonnenhof (et les symboles liturgiques compréhensibles aux plus faibles, la roue et le bâton pour avancer, le fanion de la confiance, la lumière)

- l'équipe pastorale du Consistoire et tous les laïcs qui nous ont accueillis

- la réflexion sur la réconciliation au cimetière de la deuxième guerre mondiale


Dans le consistoire de Niederbronn-les-Bains, Alsace du Nord
23 au 31octobre
Nous sommes frappés par la grandeur des églises, qu’on prétend vides….et pourtant ! Foule à Haguenau le 23 octobre, avec des jeunes ; grande affluence à Niederbronn le 30 octobre. Bon, la moyenne d’âge est ce qu’elle est.
Beaucoup de travail se fait bien, grâce à des pasteurs dynamiques ; mais nous avons aussi vu de la résignation (à quoi bon, ils ne viennent de toute façon pas – verre à moitié plein ou à moitié vide ?).
Les laïcs engagés sont souvent âgés….l’UEPAL le reconnaît et axe sa campagne d’automne (PROTES’TEMPS FORTS) sur les générations à l’unisson.

Un passé prestigieux (Susanne de Dietrich, Albert Schweitzer,….), des œuvres pionnières reprises par des associations (le Centre du Liebfrauenberg, l’œuvre sociale du Sonnenhof créé par le pasteur Stricker il y a 140 ans).
L’Eglise du 19e et début du 20e savait mobiliser (grâce aussi à l’influence piétiste anglosaxonne – John Bost, Anna Hamilton, McAll de la MissPop - et germanique).
Beaucoup d’œuvres d’Eglise (éducation, santé, santé mentale) sont reprises par la main publique, fort heureusement. Où se situe aujourd’hui le défi prophétique pour nos Eglises, chez nous en Europe et ailleurs?
Le culte de la Réformation du 30 octobre à Niederbronn est animé par l’équipe multiculturelle et tente de répondre à cette question (Matth. 10, 26-32).
La célébration tient compte qu’ici le langage du cœur est alsacien ; nous lisons, prions et chantons (le cantique de Luther) aussi en allemand.


Voici une brève énumération des points forts de cette deuxième semaine sur le terrain.

Les rencontres se sont essentiellement tenues avec un public plutôt âgé (Niederbronn : place des vieux dans nos sociétés ; Baerenthal : la famille et l’éducation ; Mertzwiller : les divorces). Toujours dans un contexte d’Eglise luthérienne multitudiniste (sauf à Bitche où nous sommes confrontés aux difficultés de la diaspora).
La journée du mercredi était particulièrement stimulante, avec les enfants de Reichshoffen. Les deux pasteures du Consistoire (dont une est handicapée physique) mettent tout leur cœur à transmettre l’Evangile, et les Jeunes répondent.
Au Liebfrauenberg, la maison de la formation d’adultes, nous rencontrons les responsables de la Mission des Eglises d’Allemagne. L’équipe du Sonnenhof (village pour handicapés mentaux) partage avec nous ses joies dans un contexte difficile. Les Eglises, qu’elles soient d’ici ou d’outre-mer ont encore à apprendre dans ce domaine très pointu de la solidarité et l’amour du prochain.
Nous avons chanté avec les chorales ; ce sont toujours des moments de partage très émouvants.
Le tourisme a eu ses droits (poteries, site gallo-romain de Bliesbruck, le Wintersberg, point culminant de l’Alsace du Nord).
Un volet touristique nous a pris aux tripes : la visite du Centre Albert Schweitzer et du cimetière militaire allemand de Niederbronn (voir aussi l’article sur la réconciliation).

Merci aux accueillants ! C’était très généreux, cordial. Nous avons beaucoup ri, les échanges autour de la table (gits no eps z’ässe ? Flammekuche, Knack ? = avez-vous compris ce que c’est ?) ont tissé de forts liens d’amitié.


Paul Schneider


samedi 29 octobre 2011

Réconciliation




Michaël (de Paderborn) et Bienvenu. L'Allemagne et le Rwanda ont un passé tragique, un besoin de réconciliation.

Un bunker de la ligne Maginot à Domfessel (comme tant de lignes, de murs qui sont finalement tombés)

Quelques considérations après avoir vu la ligne Maginot, la citadelle de Bitche (région repeuplée après la guerre de 30 ans, 1618-1648, qui a laissé la Lorraine et la Franche Comté exsangue), le champ de bataille de Reichshoffen de 1870, le cimetière militaire allemand de Niederbronn (15'000 tombes, souvent des jeunes en dessous de 20 ans tombés en 1944).

Combien faut-il de morts pour qu’enfin les humains cessent de se battre ?
On en sait quelque chose ici, en Alsace.
Le souvenir est encore vif dans la génération du 3e âge, la langue alsacienne étant elle-même prise en otage par les aléas de l’histoire.

N’est-ce que l’histoire européenne ?
A Mertzwiller, un paroissien âgé à osé la question (qu’il porte dans la prière depuis des années) : la réconciliation au Rwanda ? Elle nous a renvoyé à nos plaies ouvertes de divisions, incompréhensions, préjugés, rejets ; chacun de nous a un champ où la réconciliation peut agir. Le centre Albert Schweitzer en témoigne (nous avons été guidés par deux jeunes civilistes Allemands).

La réconciliation est possible, prophétique même, puisque nous avons bénéficié de l’action rédemptrice de Jésus. N’est-ce pas une partie importante de notre mission, que de témoigner de l’amour de Dieu pour les hommes ?




Paul Schneider

mercredi 26 octobre 2011

Le chant, expression de la foi, n'a pas de frontières


Le 25 octobre, nous chantons avec les chorales de Niederbronn (le 18 octobre, nous avons vécu la même expérience à Drulingen)











Répertoire africain, océanien, européen, "tous ensemble nous chantons la gloire de Dieu" (c'est un leitmotiv de notre tournée CEVAA à travers la France)

mardi 25 octobre 2011

Liebfrauenberg, le concept de la CEVAA passe le Rhin











Liebfrauenberg : Nous présentons la CEVAA lors d’un séminaire sur « Mission et œcuménisme » des responsables missionnaires de l’EKD (en particulier de l’Eglise du Württemberg).

On ne peut visiter le Bas Rhin sans passer par le Liebfrauenberg, ce lieu de rencontre et de formation au service chrétien qui – dominant la plaine de la meurtrière bataille de Wörth/Reichshoffen du 6 août 1870 laissant 20'000 morts sur le champ – se consacre aussi à la réconciliation franco-allemande. Nous y rencontrons précisément un groupe de responsables missionnaires de l’EKD. Le modèle CEVAA des relations en mission n’est pas connu dans le monde germanophone, où les sociétés missionnaires assurent la liaison avec les Eglises outre-mer. Or n’est-il pas plus logique de responsabiliser les Eglises ? C’est le message que nous apportons ; vous en avez un extrait plus bas.
Chacune, chacun se présente, et décrit son Eglise dans la CEVAA ; beaucoup de questions permettent de préciser les enjeux. Le temps est hélas trop court. Le pasteur Sören Lenz, responsable théologique, nous présente le site. La visite se termine avec un recueillement à la chapelle.

…...Sie sind hier versammelt, um über Mission und Oekumene nachzudenken, Mission im weltweiten multikonfessionnellen und multikulturellen Umfeld.
Zufällig – aber gibt es bei solchen Begegnungen wirklich Zufälle – sind wir hier auf dem Liebfrauenberg zu Gast, das Gesicht (die Gesichter) einer nun schon 40-jährigen Kirchengemeinschaft, die CEVAA.
1971 hat sich die ehemalige Mission de Paris aufgelöst ; es war die Zeit des Missonsmoratoriums. Das kolonialistische Modell des besserwissenden Weissen, der den anderen die gute Nachricht überbringt, wurde abgelöst durch eine Kirchengemeinschaft zwischen Nord und Süd und Süd und Süd ; 37 Kirchen in Europa (Frankreich, die welsche Schweiz, die Waldenser in Italien und am Rio de la Plata, in West-, Ost-, Zentral- und Südafrika, im indischen Ozean, Neu-Kaledonien und Pazifik) wollen zusammen Zeugnis ablegen von Jesus Christus, der uns lehrt, zu teilen (unseren Glauben, unsere Hoffnung, unser Kirchenverständnis, unsere menschlichen und finanziellen Ressoucen) = PARTAGER. Er lehrt uns auch, zu handeln = AGIR, eine solidäre Welt aufzubauen, zu heilen wo Wunden sind. Und auch Zeugnis ablegen = TEMOIGNER, in unserem französich-italienisch-englisch-hispano-lusophonen Netzwerk.
Die ehemalige Mission wird so abgelöst durch einen Kirchenbund, dessen Mitglieder sich gegenseitig aushelfen. Und so geschieht es denn auch, dass die Kirchen im Norden von einer Gruppe von Missionaren besucht werden, nach der Schweiz ist nun Ost-und Südfrankreich an der Reihe.
Was soll denn diese sechswöchige Mission bewirken ? Zweierlei.
Erstens möchten wir hier den Kirchgemeinden beweisen, dass die Oeffnung zum Anderen uns nicht nur kostet, sondern vielmehr bereichert. Wir sind gefordert ; das Evangelium ist wohl in alle Welt verkündet worden, aber jeder muss selbst bei sich neu missionnieren, mit seinen Kräften und Sensibilitäten – und wir können oft von unseren Schwesterkirchen lernen.
Zweitens werden wir zurückkehren in unsere Ursprungsländer und dort verkünden, dass im Elsass, in Montbéliard, in Südfrankreich die Kirche lebt, dass sie sich den Forderungen der Gesellschaft stellt und unsere Fürbitte nötig hat.
In einer Kirchgemeinde haben wir folgende Animation durchgeführt : nach gegenseitiger Vorstellung unserer Kirchen haben wir deren Bedürfnisse aufgelistet und uns schliesslich gefragt, wie und wo die Kirchen von Uebersee uns helfen, unsere Probleme anzupacken und zu lösen.
Wir sind für sechs Wochen das Gesicht der CEVAA in Frankreich.
Zusammen, stellvertretend für unere Kirchen, von ihnen offiziell zu dieser Mission delegiert bereisen wir das Land, begegnen Konsistorien, Kirchgemeinden, Gebets-und Gesangsgruppen, Unterweisungen, Altersheime, und – was wir auch als wichtig erachten – die kirchlichen und politischen Verantwortlichen der Departemente, in denen die Kirchen das Salz der Erde sind – damit sie auch das Licht der Welt bleiben.

Les églises et l'Eglise









La petite église de Kirchberg haut perchée, et l'Eglise rassemblée à Haguenau en pleine ville