lundi 24 octobre 2011

préparation du culte à Drulingen




Nous préparons le culte du 23 octobre avec l'équipe pastorale du Consistoire de Drulingen


La Petite Pierre

Dans l’inspection de la Petite Pierre (Drulingen et environs, Alsace Bossue)
17 au 23 octobre

Dépaysement total, de Paris à la campagne.
C’est l’automne (les couleurs des feuillus, les nappes de brumes, et parfois le brouillard épais avant la percée du soleil, la gelée blanche des -5 degrés matinaux), les récoltes sont faites, la nature attend la neige. Pour nos dames de Tahiti, Maurice et Gabon, c’est une épreuve !

La chaleur dans les foyers et les rencontres est d’autant plus appréciée, notre appréhension de ne manger que de la choucroute se mue en émerveillement devant les spaetzle maison, kouglof et autres spécialités de ces dames. Et quel merveilleux mélange entre le français et l’alsacien, gell !

Nous visitons Strasbourg avec le regard connaisseur de Daniel Jundt, inspecteur ecclésiastique. Rencontre au quai Saint Thomas avec Geoffroy Goetz, vice-président de l’UEPAL ; il nous familiarise avec le contexte alsacien et l’union des deux Eglises, réformée et luthérienne, et non l’unification telle qu’elle est prévue en France intérieure – réminiscences du Concordat napoléonien qu’il est difficile de résumer en deux mots (bref, être ensemble sans modifier la Constitution qui devrait passer devant les instances politiques nationales, et préserver quelques liens privilégiés Eglise/Etat pour rester « sel de la terre »). Il nous présente le programme ambitieux qu’est PROTES’TEMPS FORTS, mettant cet automne les générations à l’unisson (notre passage en Alsace y est dûment mentionné).
Le président de l’UEPAL, le prof. Collange, nous salue brièvement, car il préside ce jour même une rencontre des « Kirchen am Rhein », une collaboration fructueuse franco-helvético-germanique (dans le quotidien aussi importante que le lien avec la CEVAA).

Parlons brièvement de l’articulation de l’UEPAL avec la CEVAA :
L’ouverture au monde francophone passe effectivement par le Défap. Mais les collaborations avec Hermannsburg en Allemagne et mission 21 à Bâle élargissent le réseau sur l’Asie et l’Amérique latine. Ces relations multilatérales sont d’une grande richesse.

Forts de toutes ces connaissances nouvelles, nous sommes armés pour affronter la base dans le Bas Rhin.
Nous logeons séparément, chez l’habitant ; cette proximité est précieuse pour les visiteurs et les visités. Le programme est très chargé, rencontres et tourisme à la fois. L’équipe qui s’était très vite constituée à Paris doit se ménager des petits espaces pour partager ensemble le vécu et préparer ses interventions avec cohérence (chants, catéchismes, animation missionnaire, animations bibliques).
Voici une brève chronologie de cette première semaine sur le terrain.

Mardi 18 octobre. La visite de la petite synagogue de Struth nous plonge dans l’histoire riche du judaïsme en Europe, et très douloureuse entre 1934 et 1945. Le simultanéum de la Petite Pierre (cohabitation dans la même église de catholiques et protestants) nous ouvre à la réalité (ici, en périphérie, souvent absence) des relations œcuméniques. Soirée chantante avec les chorales de la région. Les Cevaaistes y vont de leurs rythmes, merci Gertrude.
Mercredi 19 octobre. Deux par deux (c’est très évangélique, même si les mauvaises langues nous comparaient à des Témoins de Jéhovah) nous animons des catéchismes, études bibliques et des soirées missionnaires en apportant notre diversité ; notre présence est ainsi démultipliée, et même si les assemblées sont plutôt clairsemées, tous sont infectés par ce virus contagieux qu’est la proclamation de l’Evangile.
Jeudi 20 octobre : Nous préparons les cultes avec l’équipe pastorale de la région, un partage stimulant autour de la parabole du jeune homme riche qui fait partie de ceux qui ne peuvent pas d’eux-mêmes passer par le chas d’une aiguille. Bienvenu aura la tâche de la prédication. L’après-midi nous montons à Sarreguemines pour y rencontrer les paroissiennes de l’ouvroir et une visite guidée par le pasteur Konrad-Pierre Mohr. De retour à Drulingen, repas convivial (et combien excellent) avec le conseil presbytéral qui a la délicatesse de fêter l’anniversaire de notre ami Pierre Edoun.
Vendredi 21 octobre : rencontres et culte dans un Etablissement médicosocial. C’est aussi une réalité, le vieillissement de la population (paroissiale en particulier). Pierre a un don merveilleux de présenter la Cevaa, et les mamies présentes – au nom de la communauté entière – nous encouragent à poursuivre notre mission. Occasion de contact avec les autorités politiques locales (le Maire, le Directeur de l’Etablissement médicosocial ; le Député au Conseil général ; la presse, DNA, relate du reste notre visite avec beaucoup de visibilité). Le soir, nous nous joignons au spectacle Sketch-Up (« Airport Chapel ») à Sarre Union, spectacle proposé dans le cadre de PROTES’TEMPS FORTS au même titre que nos conférence (avec la différence qu’à Sarre Union nous étions environ 400 personnes !). Une partie du spectacle nous concernait particulièrement (comment, dans une société multi- voire areligieuse témoigner de sa foi).
Samedi 22 octobre : ouf, nous soufflons un peu, libres de nous consacrer à nos familles d’accueil.
Dimanche 23 octobre : clôture de notre semaine avec l’animation du culte paroissial à Drulingen. Ouverture de la prochaine étape, nous assistons au culte d’ordination à Haguenau et accueil dans le consistoire à Niederbronn-les-Bains.

Flash sur l'animation missionnaire

Soirée missionnaire du 19 octobre à Hangviller/Moselle (par Gertrude et Paul, pendant que Moeata/Bienvenu et Marthe/Pierre animaient ailleurs) dont nous vous livrons le canevas :

- Brève présentation
- Gertrude nous entraîne dans un chant rythmé très simple : « Seigneur merci, je n’ai rien à te donner, mais je te dis merci » – théologie évidemment protestante (je ne peux pas gagner mon salut, tout est grâce, cette attitude de reconnaissance nous donne force)
- Gertrude présente l’Eglise de son pays, le Gabon (et parle aussi des déchirements qui ont conduit à une exclusion provisoire de la Cevaa, puis le processus de réconciliation porté en grande partie par les femmes qui a permis sa réintégration). Paul présente les spécificités suisses (fédéralisme, vieillissement et recul du protestantisme, la persévérance de contribuer au débat de la société en mutation) et les similitudes par rapport à l’UEPAL.
- Nous listons les défis qui se posent à nos Eglises, au Gabon d’une part (besoin de formation, chômage, désoeuvrement des jeunes), en Suisse et en Alsace d’autre part (entre autres perte des repères judéo-chrétiens dans la société, nécessité d’une édification ET évangélisation, peur de l’étranger, société à deux vitesses).
- La discussion s’engage. Comment s’entraider dans la Cevaa, communauté de prière et d’action, lieu d’échanges multilatéraux ? Nous connaissons ici les moyens d’aide et d’intervention des Eglises du Nord ; comment les Eglises du Sud nous aident-elles à relever nos défis ?
- Chant et prière de clôture.

La CEVAA est aussi une communauté priante.Culte du 16 octobre

La CEVAA est aussi une communauté priante.

Le moment d’intercession du culte du 40e aux Batignolles a été préparé par l’équipe multiculturelle. Chacune, chacun a rédigé les intentions concernant son pays de provenance - Bénin, Gabon, Maurice, Rwanda, Polynésie française, Suisse - en les faisant dire par une autre personne (un peu comme si un pays intercédait pour l’autre).
Voici la prière :

Nous te prions, Seigneur.

Notre Père,
Nous nous plaçons ensemble devant toi, parce que tu es accessible, tu nous entends ; nous pouvons te dire tout ce qui nous habite et nous préoccupe.
Nous venons d’ici, des Batignolles multiculturelles, de France, d’ailleurs et souvent de très loin ailleurs. Nos voix, nos pensées, nos cœurs s’unissent pour te prier
- pour cette assemblée,
- pour les Eglises auxquelles nous appartenons,
- pour le témoignage de la CEVAA en particulier dans nos pays d’origine que sont le Gabon, le Bénin, le Rwanda, l’Ile Maurice, la Polynésie française, la Suisse.

Nous te prions, Seigneur, pour le Gabon que nous remettons entre tes mains. Que son peuple ait la crainte de l’Eternel.
Que l’Eglise évangélique du Gabon vive pleinement son unité, et qu’elle soit un instrument au service de l’ouverture au partage et au témoignage.
Que ces mots ne soient pas perçus comme des mots vains, mais qu’on les vive dans notre diversité culturelle.

Nous te prions, Seigneur, pour le Bénin
- pour le travail de ses Eglises
- pour la formation théologique à tous les niveaux
- pour le témoignage qu’elles rendent dans la société.

Nous te prions, Seigneur, pour le Rwanda.
Nous nous unissons à nos frères et sœurs rwandais qui cheminent vers l’unité et la réconciliation.
Et nous te supplions de bénir les relations diplomatiques rétablies entre le Rwanda et la France.

Nous te prions, Seigneur, pour l’Ile Maurice.
Nous te présentons ce pays avec ses difficultés économiques.
Que le gouvernement puisse combattre la corruption, le chômage – car il y a beaucoup de pertes d’emploi.
Nous prions aussi pour les travailleurs sociaux dans leur combat pour la société, et surtout que disparaissent les fléaux qui nous entourent, la drogue, la prostitution, le SIDA.

Nous te prions, Seigneur, pour la Polynésie française.
Nous te demandons que la vie politique cesse de mener ce pays à la perte. Prends ce peuple par la main, comme un signe de vie menant à une meilleure condition.
Que des emplois puissent être créés, afin que tout le monde se réjouisse pleinement de ta bonté, avec joie de vivre.
Et que la vie spirituelle soit vraiment primordiale pour mener ce pays dans la fraternité et l’égalité.

Nous te prions, Seigneur, pour la Suisse, traditionnellement terre d’accueil, qui se ferme progressivement et rejette ceux venus d’ailleurs.
Le Parlement sera renouvelé ce 23 octobre. Nous te remettons ces élections.
Donne au peuple la sagesse de choisir l’ouverture, et aux élus le sens de la responsabilité. Qu’ils appliquent la Constitution qui rappelle entre autres dans le préambule
- l’ouverture au monde et à la solidarité
- et que la force de l’Etat se mesure au soin qu’il prend du plus faible.

Nous te prions, Seigneur, au nom de Jésus, ton Fils. Amen.

mardi 18 octobre 2011

Vidéo de présentation de l'équipe multiculturelle

Pour faire plus ample connaissance avec les six membres de l'Eglise multiculturelle et pour découvrir leurs attentes par rapport à cette visite aux Églises protestantes de France, voici une vidéo tournée dans les premiers jours de leur arrivée en France.




Culte solennel des 40 ans de la Cevaa

Dimanche 16 octobre est célébré dans l’Église réformée des Batignolles le culte solennel des 40 ans de la Cevaa. Les caméras de la chaîne France 2 sont là pour l'occasion : le culte est enregistré et sera diffusé sur l'antenne le  dimanche 27 novembre à 10h.


La liturgie est conduite par le pasteur de la paroisse Jean-Marie de Bourquenay, la prédication donnée par le secrétaire général de la Cevaa, le pasteur Célestin Kiki sur les texte d'Esaïe 54.1-10 : "Elargis l'espace de ta tente". Damien Lamoril, le président du Conseil de paroisse a souligné combien cette paroisse est déjà en elle-même multiculturelle et combien cette visite de la Cevaa la conforte dans la conviction que l'accueil des migrants est aussi une forme de témoignage rendu au Christ qui abolit les barrières entre les humains. Le président de la Cevaa, le pasteur Tahari Maraéa a souligné l'importance de la solidarité à vivre entre Églises en mission répandues sur quatre continents.


L'équipe multiculturelle a ému l'assemblée en proclamant la louange du Seigneur dans les langues du Gabon, du Rwanda, de Polynésie et de l'île Maurice. A la fin du culte, chaque membre de l'équipe multiculturelle a pu prier pour un des pays représentés dans la délégation. La nombreuse assistance de ce culte a pu ainsi goûter à la réalité de l’Église universelle.
Christian Bonnet

dimanche 16 octobre 2011

A la veille de l'anniversaire de la CEVAA célébré aux Batignolles



Samedi 15 octobre, rencontre conviviale avec le comité exécutif de la CEVAA (en partance pour l'Ile Maurice) au café du coin. Le pasteur Didier Crouzet, chargé des relations internationales de l'ERF, nous rappelle que pendant un mois, la CEVAA (structure assez abstraite pour beaucoup de Français) aura un visage...


Merci à la pasteure Anne-Laure Danet du Défap; pendant 4 jours, tu as été le catalyseur de la naissance (telle une "sage"-femme) de ce visage.

Le visage rayonne déjà.



L'exubérance chantante d'une Gertrude pétillante prête à se lancer dans cette belle aventure, le délicieux accent créole de Marthe qui donne chaleur à ses propos, la douceur de Moeata et son regard malicieux qui transmet sa foi profonde, la pertinence réservée de Bienvenu, notre théologien au cœur généreux : tout cela va aider Pierre (encore retenu au Bénin à cause de tracasseries administratives) à compléter le visage de la CEVAA - Pierre, nous nous réjouissons de t'accueillir au culte du 16 octobre.

 


Anne-Laure, tu m'as transmis la charge de conduire la petite troupe vers l'Est, je le ferai comme un père responsable. Encore une image de la CEVAA: je suis (l'Europèen) le plus âgé, mais tellement fier que les jeunes se soient émancipés, aient pris leur responsabilité dans cette Eglise universelle.



Paul Schneider